Taux variables - La bataille contre l'inflation continue
La Banque du Canada (BdC) annoncera sa 4e hausse consécutive des taux d'intérêt le 13 juillet 2022. Cette hausse sera la plus importante en plus de 3 décennies, augmentant le taux préférentiel de 0.75%. La hausse suit les données d'inflation qui sont sorties pour le mois de mai (7.7%) ainsi que les estimations préliminaires concernant l’inflation du mois de juin (qui se situerait autour de 8%). Cette hausse de la BdC portera le taux préférentiel des prêts hypothécaires à 4.45%, son plus haut niveau depuis 2008.
La Banque du Canada doit convaincre les consommateurs qu'elle entend maîtriser l'inflation le plus rapidement possible. Si les deux hausses de taux suivantes (celle-ci en juillet, puis la prochaine en septembre) n'ont pas l'impact psychologique espéré par la Banque du Canada, nous pourrions attendre 2 ou 3 ans avant que l'inflation ne revienne près de la cible de 2% de la Banque.
De nombreux analystes craignent que, quoi que la BdC mette en œuvre, l'inflation ne revienne pas à la cible à court terme, citant des problèmes structurels que la politique monétaire ne peut résoudre : conflits géopolitiques, problèmes de chaîne d'approvisionnement et effets des changements climatiques, pour n'en nommer que quelques-uns.
Les taux fixes se trouvent entre 4.7% et 5.5% présentement – selon les conditions et la durée du terme – et ils devraient rester relativement stables après la prochaine hausse des taux de la Banque du Canada, car le marché obligataire avait déjà majoritairement intégré cette hausse. Cependant, le langage que la Banque du Canada utilisera pour décrire les perspectives actuelles lors de son annonce de taux pourrait quand même pousser les taux fixes à la hausse, même si le marché obligataire s'attend déjà à cette augmentation de 0.75%.
Les taux variables oscillant actuellement entre 2.8% et 3.4% augmenteront de 0.75% suite à cette annonce. On s'attend à ce qu'une autre augmentation de 0.50% se produise en septembre, et une autre de 0.75% entre octobre et la fin de 2022.
Tout emprunteur doit espérer que la rapidité de ces augmentations aura l'effet désiré et qu’une baisse de l'inflation s’ensuivra. Si cela se produit, les taux d'intérêt devraient revenir à un niveau neutre plus rapidement. Nous devrions presque encourager la Banque du Canada à augmenter ses taux et à maîtriser l'inflation le plus tôt possible, même si cela signifie de payer des intérêts plus élevés à court terme. Parfois, la douleur à court terme est préférable à la souffrance sur le long terme.
Nous restons déterminés à vous tenir informés de l'évolution du marché et encourageons tout emprunteur à nous contacter s’ils ont des questions ou désirent des conseils.
Avec engagement,
Ryan La Haye