Un cadeau pour les temps des fêtes – Ralentissement de l'inflation ?
La saison des fêtes est le moment de prendre du recul et d'apprécier toutes les grandes choses de la vie. Pour beaucoup cette année, les bas suspendus au-dessus de la cheminée seront peut-être un peu plus légers, car l'inflation a affecté de nombreux achats des Fêtes de la classe moyenne. De bonnes nouvelles sont peut-être au coin de la rue.
Dans l'ensemble, les prix ont augmenté d'un petit 0,1 % d'un mois à l'autre en novembre, selon des données récentes publiées le 13 décembre. Fidèles à l'esprit des Fêtes, les données ont également démontré que l'inflation sous-jacente (l'inflation qui retire les coûts des aliments et de l'énergie du panier de l'indice des prix à la consommation) avait ralenti pour le deuxième mois consécutif. Bon nombre des pressions qui ont fait monter les prix semblent s'atténuer.
Bien que cela puisse être un signe que les actions des banques centrales commencent à produire leurs effets, nous devons être prudents. Les marchés ont été extrêmement réactifs aux bonnes nouvelles ces derniers temps, saisissant presque toutes les indications de nouvelles positives pour être soudainement de nouveau frappé par la réalité. L'inflation demeure bien au-dessus de la cible au Canada à 6,9 % et à 7,1 % chez nos voisins du sud (inflation globale). Même si l'on exclut l'alimentation et l'énergie, on oscille toujours autour de 6 %. Cela étant dit, la désinflation enregistrée en octobre et novembre est quelque chose à célébrer, un peu, mais pas trop vite. Comme une fête de Noël au bureau, vous voulez siroter votre ‘’egg nogg’’ lentement, sinon vous risquez de faire démarrer la fête un peu trop rapidement.
Des marchés comme le TSX et le S&P 500 ont grimpé à un rythme soutenu depuis le début d'un rallye à la mi-octobre grâce aux données positives. Les marchés ont aussi d'autres raisons de se réjouir. La Réserve fédérale et le gouverneur de la Banque du Canada sont devenus moins agressifs dans leurs propos. Tous deux stipulant qu'ils pensent que la fin du resserrement monétaire est plus proche que le début. La plupart des analystes avaient placé les taux finaux de la Banque centrale au-dessus de 5 %, le prix des obligations semble maintenant pointer vers un pic inférieur à 5 % (au 13 décembre, le taux de la FED était de 4 % et le taux de la BoC de 4,25 %). La prudence est toujours au menu. De nombreux médias et analystes à la suite de la dernière hausse des taux de la Banque du Canada ont exprimé l'opinion que les hausses de taux étaient pratiquement terminées. Cela a suscité une déclaration du gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, le lendemain, déclarant que "la BdC n'était pas prête à mettre fin au cycle de resserrement monétaire et était toujours disposée à agir".
Les données les plus encourageantes étaient l'indication que de nombreux biens de consommation en pénurie pendant la pandémie étaient désormais facilement disponibles. Les prix des vêtements pour enfants, des voitures, des meubles, des jouets et des téléviseurs avaient tous baissé. Dans la perspective de la nouvelle année, il y a beaucoup d'espoir que les forces de décélération s'intensifieront. Les prix des maisons ont chuté de façon mesurable dans de nombreux marchés partout au Canada, mais ils n'ont pas encore été intégrés aux données sur l'inflation. La croissance des salaires demeure une préoccupation, mais de nombreuses entreprises ont décidé de supprimer les offres d'emploi, et certaines ont même commencé à réduire les coûts de main-d'œuvre.
Alors que votre ‘’egg nogg’’ commence lentement à prendre effet cette saison des fêtes, ce sentiment chaleureux combiné à des pensées de retour à une inflation normale peut se transformer en un petit mal de tête le lendemain matin alors que la conversation passe à une croissance lente et à des difficultés économiques. Profitons des bonnes nouvelles pour le moment tout en nous préparant pour une année 2023 mouvementée.
Joyeuses fêtes!