La Banque du Canada entre optimisme et prudence sur les taux d'intérêt
Contexte récent des déclarations du gouverneur
Les personnes anticipant une baisse des taux d'intérêt par la Banque du Canada pourront trouver un certain réconfort dans les récents commentaires de Tiff Macklem, le gouverneur de la banque centrale. Toutefois, cette perspective s'accompagne de certaines réserves exprimées par le gouverneur.
Détails du témoignage devant le Comité permanent des finances
Durant son intervention devant le Comité permanent des finances à la Chambre des Communes, Macklem a indiqué que la Banque du Canada se rapproche d'une réduction des taux, l'inflation affichant des signes de ralentissement et de stabilisation à la baisse. « Nous approchons du moment où nous pourrons agir. Les données que nous observons sont encourageantes, mais nous souhaitons voir une tendance soutenue avant de procéder », a-t-il expliqué.
Focus sur l'inflation fondamentale
La Banque se focalise particulièrement sur l'« inflation fondamentale », qui exclut les éléments volatils tels que les aliments et les carburants. Cette mesure de l'inflation se situe actuellement à l'intérieur de l'objectif de 1,0 % à 3,0 % fixé par la Banque. De même, l'inflation globale, à 2,9 %, respecte également cette fourchette cible.
Impact sur le marché du logement
Le marché du logement, qui est souvent au cœur des débats sur les taux d'intérêt, a vu sa demande « ralentie » par la politique monétaire actuelle, selon Macklem. Toutefois, une augmentation de la demande est attendue cette année, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix des logements et accentuer les préoccupations liées à l'abordabilité.
Avertissement sur les futures baisses de taux
Macklem a aussi mis en garde contre toute attente d'un retour aux taux d'intérêt extrêmement bas observés après la crise financière mondiale de 2009 et pendant la pandémie de COVID-19. Il a précisé que toute réduction future des taux serait probablement très progressive. « Les Canadiens ne devraient pas s'attendre à une baisse rapide des taux d'intérêt », a-t-il conclu, invitant à la prudence dans les attentes.
Cette approche conservatrice vise à préparer le marché et les citoyens à une transition douce vers des taux potentiellement plus bas, tout en gérant les attentes pour éviter les réactions excessives sur le marché immobilier et financier.